Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans le Carton
13 octobre 2016

Conférence sur la nation

Pour Taylor, en effet, pas d'identité sans cadre de référence, c'est-à-dire sans «[…] un ensemble de distinctions qualitatives déterminantes […]» dans lequel on agit «[…] avec l'idée que certaines actions, certains modes de vie ou certains sentiments sont incomparablement supérieurs à d'autres qui nous sont plus aisément accessibles». Absolument impossible de se passer de tels cadres, car «[…] vivre à l'intérieur de tels horizons fortement déterminés constitue une des caractéristiques de l'agent humain, que transgresser ces limites reviendrait à transgresser les limites de ce que nous reconnaissons comme personne humaine intégrale, c'est-à-dire non aliénée». Nous y avions déjà fait allusion: si déterminer notre identité, c'est se demander qui nous sommes, alors, comme le souligne l'auteur, […] on ne peut pas nécessairement répondre à une telle question en se nommant ou en déclinant sa généalogie. Notre réponse constitue une reconnaissance de ce qui importe essentiellement pour nous. Savoir qui je suis implique que je sache où je me situe. Mon identité se définit par les engagements et les identifications qui déterminent le cadre ou l'horizon à l'intérieur duquel je peux essayer de juger cas par cas ce qui est bien ou valable, ce qu'il convient de faire, ce que j'accepte ou ce à quoi je m'oppose. En d'autres mots, mon identité est l'horizon à l'intérieur duquel je peux prendre position. Aucune des grandes questions existentielles n'est alors évacuée. Au contraire, «[…] je ne peux définir mon identité qu'en me situant par rapport à des questions qui comptent […] Je ne pourrai me définir une identité qui ne sera pas futile seulement si j'existe dans un monde dans lequel l'histoire, les exigences de la nature, les besoins de mes frères humains ou mes devoirs de citoyen, l'appel de Dieu, ou toute autre question de cet ordre-là, existent vraiment». Les réponses que nous leur apportons et les options que nous prenons à leur égard constituent notre cadre de référence. Peut-être n'avons-nous pas tous le même cadre de référence, mais personne n'échappe à la nécessité d'en avoir un; penser, sentir et juger est le lot de l'homme. A lire aussi sur http://www.seminaires-entreprises.com

Publicité
Publicité
Commentaires
Dans le Carton
Publicité
A propos de ce blog
Les pensées de Thomas Carton, face à l'actualité, la vie et le monde.
Bienvenue dans ma tête ! :)


.
Archives
Publicité